Prendre la mer sur les plages libyennes pour rejoindre l’Italie
c’est s’engager sur l’axe migratoire le plus mortel au monde, on
estime actuellement à 50 000 le nombre de corps au fond des eaux
internationales. Ces hommes, femmes, enfants fuient la
pauvreté, la guerre, la persecution, la torture et l’esclavage, ce
qu’ils appellent l’enfer libyen...
L’œuvre d’Anthony Jean parle de l’humain, des déplacements des
peuples, de zones de confit... Il est devenu sauveteur et part
régulièrement en mer avec SOS Méditerranée.
Passé, présent et futur sont toujours aussi difficilement
conjugable quel que soit le médium avec lequel l’artiste tente de
l’appréhender. à priori, la photographie semble la plus amène,
avec sa technique qui est la sienne depuis son invention, où le
temps lui-même essaye de figer un instant suspendu, décisif,
dans le réel de la vie et du monde. Il y a là une véritable gageure
à laquelle les photographes de Vertige ont tenté de répondre.
Vertige est un collectif de 12 photographes qui ont en commun
une belle amitié et l’envie de montrer et de dire la vie autrement
que dans les médias habituels.
Des images pensées et réalisées par Delphine Fabro, des textes
empruntés aux chansons de Nicolas Jules.
La seconde série d’une balade photographique et poétique entre
un petit théâtre du quotidien et des romances à inventer, quelque
peu absurdes, un brin décalées et souvent intemporelles.
Série de photos accompagnée d’une pièce sonore créée par
Nicolas Jules.
Dans le travail d’auteure de Delphine Fabro, il y a toujours des rencontres humaines
et des histoires qui se dessinent en images.
Série de collages analogiques en trois dimensions.
Helena Rocio Janeiro vit et travaille à Porto. En 2012, elle crée le
projet de collage Coração o Ditador où elle utilise des éditions
originales de magazines et de livres anciens.
De paysages lacunaires en vues elliptiques, cette série s’évade
vers des contrées invisibles à l’œil nu : celles qui accueillent
l’écho de nos pensées. Ces paysages ouvrent une porte sur nos
émotions étouffées sous les remous du monde.
Recherche de lumières sur fond obscur, ces œuvres font la part
belle à nos paradoxes puisant du fond de nos secrets vers une
lueur plus vivante, parfois fébrile, parfois tonitruante, sans fards.
Utilisant, détournant la technique de la linogravure, de
l’embossage et de l’estampe, Yerdua.Ba souhaite rendre visible
l’infime variation de l’instant.
Regard sur les dialogues entre la ville et ses habitants.
Gérard Pourpre observe le carnaval populaire de la ville. Ces
visages grimés partageant ces moments de fête le marquent
par leurs belles humeurs. L’ordre établi est renversé pendant
le carnaval. Une fois le cortège passé, les policiers ferment la
marche du pas qui est le leur. à ce paysage se mêlent les habits
fluorescents des balayeurs des rues qui repoussent vers les
égouts les restes de vie inanimée. «Une véritable allégorie».
A partir de novembre 2018, les manifestations des gilets jaunes
s’inscrivent dans une logique similaire.
Trois balades photographiques dans le quartier Jolimont pour
donner un aperçu humain et poétique de leur espace quotidien.
Les photographies exposées sont accompagnées de ces
témoignages sonores.
Ce projet est financé par la Ville de Toulouse dans le cadre de
la lutte contre les discriminations, en partenariat avec le Centre
Social Jolimont.
Photographie : Vincent Camus et Delphine Jouve.
Prise de son : Christophe Jacquemart et Corentin Charpentier.