Hippolyte Burkhart-Uhlen

Hippolyte Burkhart-Uhlen voit son futur professionnel par l’œilleton d’une caméra BlackMagic. Opiniâtre, il se frotte à la réalisation depuis plusieurs années et quand des projets se présentent, il n’hésite pas à endosser des costumes de figurant, comme ce fut le cas sur le tournage de Valérian par Luc Besson. Hippolyte Burkhart-Uhlen a réalisé Ursprung en 2016, court-métrage déjanté qu’il a réalisé dans la vallée de Munster. Il se frotte alors à une équipe de 20 personnes dont Claire Toubin. Hippolyte Burkhart-Uhlen s’occupe du cadre et de la lumière sur le tournage « Les deux fils » en 2015, à Saint-Rémy-les-Chevreuses, réalisé par Amalia Sanchez. Une silhouette à la Gary Cooper, la voix posée de celui qui connaît la marche à suivre, Hippolyte Burkhart-Uhlen n’envisage pas sa vie professionnelle ailleurs que dans le cinéma. Le grand cinéma, celui des longs-métrages exploités en salles obscures, des équipes techniques précises et motivées, des acteurs curieux, généreux, patients… Son dernier film, son court-métrage « le plus abouti » auquel il apporte la dernière touche technique (« mixage et étalonnage ») se nomme Le Trou ; comme le trop méconnu film en noir et blanc de Jacques Becker, avec Michel Constantin. José-Carlos Montes-Roldan en est le personnage central, un soldat de la Grande Guerre, déboussolé, égaré au milieu d’un champ de bataille non identifié. Les balles fusent, les obus éclatent en milliers de projectiles mortels, la bande sonore jouant un second rôle impressionnant. « Carlos, bien qu’acteur professionnel, a travaillé bénévolement sur ce film financé par Lionel Reisdorffer, un vétérinaire que j’ai rencontré lors du tournage de deux publicités », confie Hippolyte qui a posé ses caméras dans le massif du Petit Ballon, juste au-dessus de la ferme-auberge du Rothenbrunnen. Un tournage express à la Toussaint 2018, deux demi-journées pas plus pour mettre en boîte « l’ambiance » de la grande boucherie du XXe siècle.