Nicolas Aubry
Issu d’une famille de sportifs plutôt que de « cultureux », c’est par le biais de Radio Béton (Radio libre tourangelle) et son émission de cinéma « Bande d’annonces » que ce passionné du 7ème art va réussir à raccrocher les wagons du cinéma en 2008 à 28 ans.
D’abord régisseur assistant sur de nombreux films d’auteurs qu’il enchaine, il décide de changer de poste au moment de passer adjoint pour se rapprocher du plateau en devenant assistant mise en scène. D’abord 2nd sur des courts-métrages (« Le cri du homard » 2011 de Nicolas Guiot), puis sur des longs (« La belle vie » de Jean Denisot la même année), il va passer premier assistant sur quelques courts de réalisateurs en devenir (comme Just Philippot ou Sarah Arnold).
Dés 2014, Mezzanine films et d’autres boites de productions lui proposent de s’attaquer aux longs-métrages, souvent à petits budgets, comme « Les rois du monde » (Laurent Laffargue) ou « La vie de château » (Modi Barri-Cedric Ido, 2016). C’est à cette période qu’il décide de passer à l’écriture de son premier court-métrage (après plusieurs ateliers de scénario) dans l’optique de réaliser. Il part dans cette aventure avec une co-autrice, Hélène Stadnicki (comédienne). Ayant trouvé en Laura Townsend une productrice qui croit au projet en 2017, il tourne « Bye Bye Bird », tragi-comédie sur la marginalité et les mots-croisés en septembre 2019, après avoir continué à exercer son métier de 1er assistant sur des films exigeants mais excitants comme « Sauvage » de Camille-Vidal Naquet.
Assistant réalisateur chevronné sur plusieurs longs-métrages, il tourne toute cette semaine son premier court-métrage, « Bye bye bird ». Julie, presque trentenaire associable, enlève sa grand-mère de la maison de retraite où elle séjourne, pour lui faire un dernier cadeau : participer au championnat francophone de mots croisés. Autour du jeune réalisateur, une équipe en large majorité tourangelle, et plusieurs sites du département comme décor.
Outre le camping des bords de Loire, le road-movie, que Nicolas Aubry veut « tragi-comique », emmènera l’équipe de tournage à la mairie de Tours, durant toute une matinée, puis à la salle des fêtes de La Riche, pour un championnat de mots croisés, reconstitué avec une soixantaine de figurants, dans les murs de l’agence Citya, et dans les chambres et couloirs des maisons de retraite de la Bourdaisière, à Montlouis-sur-Loire, ainsi que celle de La Croix-Saint-Paul, à Veigné. « C’est toujours difficile de trouver des sites de tournage, il faut tordre le réel pour qu’il réponde aux désirs du réalisateur et aux besoins du scénario, note Anne-Laure Bell, la directrice de production du film. Nous avons reçu le soutien de plein de gens, qui ont accepté de nous accueillir, avec enthousiasme, et gracieusement. »
Produit par La Ruche, production basée à Orléans, le court-métrage a notamment reçu la bourse Première œuvre de l’agence régionale Ciclic. Il sera diffusé sur TV Tours et Bip TV, à l’horizon 2020. La caravane elle, devrait retrouver les petites annonces du Bon coin, où la production l’a trouvée. Rubrique « cinéma ».
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