Osman Cerfon
Osman Cerfon, le réalisateur de ce film en compétition au 41e festival international du court métrage de Clermont-Ferrand, a répondu à notre questionnaire.
Qui êtes-vous ? (état civil, âge, signes particuliers)
Osman Cerfon, 37 ans, j'ai deux enfants, une fille et un garçon, qui se demandent pourquoi je dois aller à Clermont-Ferrand pour acheter des cigarettes alors qu'il y a un bureau de tabac à côté de chez nous.
Votre parcours avant ce film ?
J'ai d'abord étudié le design graphique, puis l'illustration aux Beaux Arts. J'ai fini mes études à la Poudrière (école du film d'animation de Valence) en 2007. Depuis, je travaille dans le secteur du film d'animation. J'y ai pratiquement occupé tous les postes. Scénariste, animateur, storyboard, directeur artistique... Je sors acheter des cigarettes est mon troisième court métrage en tant que professionnel.
Pourquoi ce court aujourd'hui ?
Après du temps passé sur le développement d'une série et des films de commande, j'avais besoin de revenir à quelques chose de plus personnel et de mettre en scène des images qui me hantaient depuis un moment.
Citez trois cinéastes ou trois films qui vous ont donné envie de faire du cinéma ?
Je suis venu au cinéma, par l'envie de faire des images et de raconter des histoires. Pas spécialement à cause d'un film en particulier. Par contre, il y a des films qui m'ont marqué étant jeune et qui m'ont probablement influencé d'une manière ou d'une autre : Belle de jour, de Luis Buñuel, Eyes Wide Shut, de Stanley Kubrick, Tokyo Godfathers, de Satoshi Kon.
C'est quoi votre profession, court métragiste ?
Maintenant, je suis principalement réalisateur mais il m'arrive encore de travailler au service de films qui ne sont pas les miens, comme assistant-réalisateur. Et puis je travaille toujours sur le développement d'une série que j'ai créée avec Benoît Audé et qui s'appelle Vaudou Miaou.
Après le court, forcément le long ?
Ce n’est pas vraiment une fin en soi. J'y pense de plus en plus, mais je ne considère absolument pas le court comme une étape ou un tremplin avant le long. Le court métrage reste quelque chose à part. D'autant plus en animation, car pour l'instant je trouve que c'est le format où se font les choses les plus intéressantes.
Votre histoire avec Clermont ? (déjà venu ? première fois ? anecdotes croustillantes ?)
C'est la troisième fois que je viens, la première fois c'était en tant qu'étudiant, la seconde en compétition où mon film de l'époque [Comme des lapins, 2013] avait reçu la mention « South Park », sur le moment je n'ai pas trop su comment le prendre, je ne sais toujours pas d'ailleurs...
Le meilleur court métrage de tous les temps ?
Selon internet c'est La Jetée, de Chris Marker. C'est pas faux :-). Sinon, j'aime beaucoup Milch, d'Igor Kovaliov.
Parcours festival : Biennale de Cinéma d'Animation de Pontarlier (France) - Festival International de Cinéma d’Animation de Meknès (Maroc) - International Animation Film Festival “Golden Kuker”, Sofia (Bulgarie) - Holland Animation Film Festival, Utrecht (Pays-Bas) - Animanima, Cacak (Serbie) - Festival du cinéma int. en Abitibi-Témiscamingue, Rouyn-Noranda (Canada) - Alter-Native Festival, Tg.-Mures (Roumanie) - Festival du Film Court de Villeurbanne (France) - Animated Dreams, Tallinn (Estonie).
Après avoir étudié le design graphique à Chaumont et suivi une formation aux Beaux-Arts d'Épinal, Osman Cerfon achève ses études à l'école de La Poudrière. Il y réalise trois films : "Hors d'œuvre", "L'important c'est de gagner", et "Tête-à-tête". Depuis 2007, il collabore à différents projets en tant que scénariste ou technicien de l'animation. Il développe en parallèle les "Chroniques de la poisse", une collection de courts métrages où le mauvais sort poursuit ceux qui ont le malheur de se trouver sur son chemin.
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