Ophelia

Réalisée dans le Parc Saint Léger à Pougues-Les-Eaux, Ophélia évoque le réveil d’une créature qui capture des hommes pour les donner en proie à un marais. Ma volonté première était d’incarner la figure du monstre portant une femme évanouie présente dans les films de genre. Ainsi mon personnage arbore un homme évanoui dans ses bras. La difficulté du porter créé une tension dans le corps, accentue sa densité, l’ancre dans sa verticalité et vient de ce fait briser l’horizontalité des plans suggérés par la ligne d’eau du marais. Le montage parallèle doublé d’un montage sonore par contamination ainsi qu’un jeu sur la subjectivité des plans d’eau permettent de susciter une ambiguïté sur la nature de l’action. Le marais peut paraître soit comme une entité à part entière ou comme une vision fantasmagorique plus abstraite.